L’hôpital St. Camille a acheté des câbles d’une valeur de plus de 19 millions FCFA pour l’installation d’un scanner qui devait arriver incessamment. Des câbles qui mesurent 5200 mètres, et qui devaient être placés par des agents de la Sonabel . Ces câbles étaient entreposés dans un conteneur, où ledit scanner devait être installé et qui devait prendre en compte les cas d’urgence. Sauf que la machine à scanner tarde à venir, et par la suite, des actes de vol sont commis par des personnes qui travaillent dans la maison.
En effet, Daouda O., X. Batian et J.M. Oumtaga sont poursuivis pour des faits de vol et devaient en répondre le vendredi 19 mai 2023, au Tribunal de grande instance Ouaga 1. Ils travaillent tous pour l’hôpital Camillien depuis un bon bout de temps. L’affaire commence par Daouda O. Il est technicien au sein de l’hôpital depuis 2008. Il vient un jour voir Oumtaga, qui détient les clés où sont gardés les câbles pour installation du scanner, et lui ordonne d’ouvrir le local pour y prélever une certaine quantité. Oumtaga ne peut pas comprendre, mais étant donné que c’est son supérieur, il n’a fait qu’exécuter les ordres, sans soupçon. Dans la tâche du prélèvement, Batian, qui travaille aussi au sein de l’hôpital, est venu aider Daouda pour sectionner les câbles.
Une seconde opération…
Une seconde fois arrive. Oumtaga a un doute. Il prévient ensuite un de ses employeurs que Daouda vient de prélever des câbles, mais il s’inquiète beaucoup, car ses actes sont suspects. C’est là alors que des évaluations ont été faites plus tard, pour savoir ce qu’il en est. Et le constat est que 3473 mètres de câble ont disparu, sur les 5200 qui ont été commandés. Une valeur de plus de 13 millions FCFA, selon les plaignants. Selon le procédé, Daouda venait la nuit, et avec Oumtaga et Batian, ils sectionnaient les câbles entreposés pour ensuite les mettre dans le véhicule de Daouda pour vente. Une fois l’affaire conclue avec l’acheteur, qui ne s’intéresse qu’à ce que contiennent les câbles comme métal précieux, ils procèdent au partage. Mais dans toute cette affaire, Oumtaga semble être le grand perdant, car il explique qu’il a reçu la somme de 190 000 FCFA de Daouda, sans savoir pourquoi, ce qui a suscité un doute dans son esprit sur un cas de vol. Raison pour laquelle il a informé ses employeurs lors de la deuxième opération.
Batian explique qu’il ne faisait qu’obéir aux ordres de Daouda, qui est son supérieur hiérarchique, sans trop chercher à savoir. En tous les cas, tous les trois prévenus ont reconnu que des câbles étaient entreposés dans un conteneur au sein de l’hôpital, pour l’installation d’un scanner, que des quantités ont été subtilisés, et donc, en sont coupables. La partie civile qu’est l’hôpital réclame la somme de plus de 15 millions FCFA au titre des préjudices subis, la somme de 15 millions FCFA comme dommages et intérêts et 500 000 FCFA au titre des frais exposés.
Le procureur estime que Oumtaga est plutôt coupable de faits de recel, car il a reçu la somme de 190 000 FCFA sans pour autant savoir que c’était un vol, et a requis contre lui la peine de prison de 03 ans dont 12 ferme, ainsi qu’une amende de 01 million FCFA ferme. Quant à Daouda et Batian, il a été requis contre ceux-ci la peine de prison de 05 ans dont 24, ferme, et une amende d’un million ferme. Le verdict est pour ce 26 mai 2023.
Image illustrative
A.Sandy
Zoodomail.com
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