Devant le Tribunal : un indélicat enceinte des filles et les met ensuite à la porte

I. Camara est poursuivi pour des faits de menaces sous conditions. Selon les poursuites, il a menacé son beau-père et des membres de la famille de Pélagie O., la plaignante, cela courant février 2023. Il en répondait des faits ce lundi 08 mai 2023, au Tribunal de grande instance Ouaga1.

Il s’agit de deux concubins, qui ont eu une fillette ensemble, mais bien avant, Pélagie avait quitté leur domicile conjugal pour aller chez ses parents et y accoucher, car le climat était délétère en leur sein. Celle-ci explique qu’elle a d’abord été priée de quitter la maison par son concubin, qui ne voulait plus d’elle alors qu’elle était enceinte. Elle a négocié pour y rester, le temps que celui-ci change d’avis, mais la situation allait de mal en pis, et un jour, pendant qu’il était absent, elle a ramassé ses cliques et ses claques pour rejoindre ses parents. C’est là-bas qu’elle a ensuite été assistée, jusqu’à la naissance du bébé. Pendant ce temps, Camara, le père de l’enfant, n’en avait pas cure et poursuivait tranquillement sa vie.

Camara n’est pas à son premier forfait.

Courant le mois de février dernier, Pélagie vient l'informer verbalement chez lui que leur enfant est malade et qu’il va falloir honorer des frais médicaux. Il lui demande d’aller d’abord en consultation et qu’il s’occupera du reste si toutefois, il le pouvait, car il ne peut donner de l’argent sans aucune preuve. Pélagie repart faire le compte-rendu à ses parents. Ceux-ci appellent Camara au téléphone et lui demandent de venir. C’est donc dans sa belle-famille que les bisbilles vont commencer, et celui-ci explique au Tribunal que son beau-père l’a traité de moins-que-rien, d’irresponsable, entre autres injures déshonorantes. Il raconte qu’il n’a fait que redire les mêmes injures à son beau-père, sinon n’a rien ajouté comme menace de mort, entre autres, comme le prétend la plaignante.

C’est à sa grande surprise, quand il est reparti, qu’une convocation pour se rendre à un commissariat de police lui est transmis, d’où donc cette inculpation pour menaces sous conditions, poursuit-il. Il se trouve cependant que Camara n’est pas à son premier forfait du genre. Car une autre fille, Bibata O., a vécu la même situation avec Camara. Puisqu’elle est tombée enceinte, Camara lui a demandé de partir, puis c’est le père de celui-ci qui a dû prendre en charge les dépenses pour l’entretien de Bibata jusqu’à la naissance du bébé. Même que plus tard, après avoir convoqué Camara devant les services en charge de l’action sociale, et que celui-ci s’engage à payer la somme de 10 000 FCFA comme pension alimentaire, jusque-là, rien n’a été fait.

Outre cela, le procureur révèle que pour chasser les femmes, après avoir abusé d’elles, il les accuse d’avoir volé son argent, des sommes allant de 500 000 à 900 000 FCFA. Pendant qu’il ne peut même pas subvenir correctement à leurs besoins. Par ailleurs, le procureur ajoute que même le propre père de Camara ne le soutient pas dans son attitude, car il a l’habitude de battre les femmes et les injurier. En d’autres termes, il enceinte les filles puis les met à la porte. Chose qui frustre le procureur qui estime que celui-ci n’assume pas ses responsabilités et veut faire endosser aux autres ses actes. Il requiert que celui-ci soit condamné à une peine de prison de 12 mois et une amende de 500 000 FCFA ferme.

Le Tribunal, pour sa part, a sermonné Pélagie. Car avec toutes ces mesures préventives qui existent pour ne pas tomber enceintes, certaines filles se laissent aller et se retrouvent à regretter leurs actes. Quant au prévenu, le président du Tribunal lui demande si toutefois, c’était à sa fille que tient Pélagie sous les bras qui était victime de cela, allait-il l’accepter ? Finalement, Camara a été condamné à une peine d’amende de 250 000 FCFA avec sursis, la requalification des poursuites ayant été jugée de violences verbales, au lieu de menaces sous condition. Néanmoins, le Tribunal lui demande de s’occuper de sa fillette, sinon d’autres procédures viendront sur lui. 

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H.BANCE

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