Le Ghana et le Burkina Faso pourraient tisser sous peu, de solides relations idylliques. Notamment, si l’on s’en tient aux récents faits qui marquent l’actualité des relations entre les deux pays. Mais aussi et surtout si l’on se réfère à une légende de la vie des soldats marins qui dit que dans ce corps de métier ’’ce sont les marins qui se bagarrent, qui deviennent de bons amis, plus tard’’. C’est le cas du Burkina Faso et du Ghana en ce moment. En effet, ce mercredi 10 mai 2023, << le Président ghanéen Nana AKUFO-ADDO est arrivé dans la capitale burkinabè pour une visite d'amitié et de travail. Il a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Les deux Chefs d'Etat ont évoqué des questions majeures de la sous-région, confrontée au défi sécuritaire. Ils ont également échangé sur des sujets d'intérêt commun aux deux peuples >>, révèle la direction de la Communication de la Présidence du Faso. Ces deux personnalités, qui commencent à ’’convoler’’ comme le feraient deux amoureux en lune de miel, étaient en réalité dans un passé récent à couteaux tirés. Le 14 décembre 2022 lors d'une entrevue à Washington avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le président ghanéen Nana AKUFO-ADDO a déclaré que le Burkina avait "conclu un arrangement pour, comme le Mali, employer des forces de Wagner. Une mine dans le sud du Burkina leur a été allouée comme une forme de paiement pour leurs services", avait-il indiqué, précisant que "les mercenaires russes sont à la frontière nord" du Ghana. 48 h seulement après cette déclaration du président Ghanéen jugée très grave et a suscité le courroux et l’indignation des autorités burkinabè, l’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso, a été convoqué dare-dare par Ouagadougou. Même si au final l'ambassadeur du Ghana, Boniface Gambila Adagbila, a mis de l’eau dans son vin ce jour-la en assurant que les propos de son président "ne visaient pas à condamner le Burkina Faso, ni à semer le doute dans les esprits", il n’empêche que l’accusation portée par le président Ghanéen contre le Burkina Faso avait déjà fait le tour du monde. En foulant donc le sol burkinabè ce mercredi 10 mai, et en échangeant avec son homologue burkinabè, le chef de l’État Ghanéen, indique inéluctablement qu’il est venu non seulement pour aplanir le soupçon de désaccords qui pourraient naître entre les deux pays, mais aussi pour donner une base solide aux relations d’amitié et de coopération entre les deux peuples. C’est une idylle indiscutable qui se profile dans l’air.
Bonne dégustation !!!
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