
Ces derniers mois, la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso glisse sensiblement sur le terrain des mots. D’un côté, l’on découvre des vocables qui tendent à polire l’image des terroristes et à faire leur apologie. Vocables utilisés par la communauté internationale représentée par les systèmes des nations unies. Et de l’autre, le recadrage apporté par les autorités locales burkinabè qui désignent plutôt ces tueurs par le vocable ’’terroristes’’. Cette autre bataille qui se déroule sur papiers et dans les médias, contre ces personnes sans foi ni loi, a pris une si grande ampleur que le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, a tapé du point sur la table récemment en pondant un communiqué signé à Dori le 16 mai 2023. Voici la quintessence de son adresse : ’’des partenaires techniques et financiers du Systèmes des Nations Unies utiliseraient des termes inappropriés et inacceptables pour désigner les terroristes que nous combattons tous(...) C'est le cas des terminologies Groupes Armés Non Etatiques (GANE) ou Groupes Armés Organisés (GAO)’’, s’est indigné clairement le gouverneur de la région du Sahel. Il a donc de fait invité ses collaborateurs et autres Directeurs régionaux à rejeter l’utilisation de ces vocables dans les courriers et lors des rencontres : ’’les termes appropriés acceptés par notre gouvernement sont les suivants : -Groupes Armés Terroristes (GAT); -Groupes Armés Non Identifiés (GANI)’’, a-t-il précisé. Non sans finir par demander à tous de ’’se démarquer des partenaires qui ont des agendas cachés’’.
Tout ceci pour insinuer que la guerre contre les terroristes n’est pas le fait des seuls FDS et des VDP qui sont au charbon sur le terrain. ’’L’ennemi’’ pourrait prendre d’autres formes plus subtiles pour affaiblir le système de défense de l’État. Sait-on jamais.
Bonne dégustation !!!
Zoodomail.com
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