
Une forte délégation malienne composée de 50 personnes, conduite par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga effectue une visite d’amitié et de travail au Burkina Faso du 23 au 26 février 2023. Cette visite de quatre jours au pays des hommes intègres, d’une délégation composée entre autres d’une dizaine de ministres, exprime de fait, de manière éloquente l’importance que les autorités de transition du Mali accordent désormais à leurs liens avec le peuple burkinabè. Et les propos tenus par le chef de la délégation malienne illustrent bien cette communauté de destin en gestation. << Le point n°1 de notre visite, c’est de présenter les condoléances du président de la transition, les condoléances de l’ensemble du peuple malien, de notre armée, de notre peuple, en un mot, à nos frères et amis burkinabè », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Je voudrais vous dire en tant que frères, sœurs et mères que ce qui vous arrive aujourd’hui, il faut tenir bon. C’est pour vous démoraliser, c’est pour que vous doutiez de votre armée. Personne ne viendra vous défendre à la place de votre armée. C’est une période difficile. Vous avez fait aujourd’hui des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde. Donc on vous met la pression, on sème le doute et c’est en ce moment que le grand peuple Burkina doit être debout comme un pour soutenir son armée (...) À un moment au Mali, tous les jours, c’était des villages qui étaient rasés. 40 personnes, 50, 140… Des camps étaient attaqués. Nous savions très bien pourquoi cela se faisait, les Maliens ont tenu bon, nous voulons vous dire de tenir bon >>. Telle est la quintessence du message du colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, traduit par son Premier ministre, au peuple burkinabè. Visiblement, à la lecture au premier, comme au deuxième degré du message de Choguel Maïga, l’on se rend bien compte que c’est une invitation claire adressée au peuple burkinabè avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, d’accepter ce qui semble être son destin. À savoir évoluer dans le temps désormais sans compter sur des forces extérieures pour assurer la sécurité des personnes et des biens du pays. Mais compter sur le courage, l’engagement et les expertises de ses propres fils pour sécuriser le pays et assurer son développement. Un peu comme a choisi de faire le Mali depuis près d’un an, en rompant les liens avec des forces occidentales. Et en s’attachant les services d’autres partenaires. Disons donc que c’est une invitation claire à faire chemin ensemble. Une manière directe d’indiquer que le Mali et le Burkina Faso ont désormais un destin identique.
Bonne dégustation !!!!
Zoodomail.com
Pour vos commentaires, éviter, tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée .