
« Moi, Ousmane Sonko, s'il plaît à Dieu et si mon parti le veut, je suis candidat à l'élection présidentielle de 2024. Personne n'est mieux placé que nous pour gagner », a déclaré, jeudi 18 août 2022 devant la presse à Dakar, le candidat de l’opposition arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019. Il avait pour seul décor une affiche « Focus 2024 » aux couleurs de son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef). Bien avant, le 31 juillet 2022, soit quelques jours avant l’annonce de sa candidature pour l’élection présidentielle, les élections législatives qui ont eu lieu au Sénégal ont vu l’intercoalition de l’opposition dont le Pastef est membre, obtenir 80 sièges à l’Assemblée nationale, talonnant de très près la coalition présidentielle (82 députés). Depuis lors, les observateurs attentifs de la scène politique Sénégalaise ont compris que cet ancien inspecteur des impôts de 49 ans, élu maire de Ziguinchor (sa ville natale) en janvier 2023, a déclenché le courroux des adversaires en face. Le mardi 6 mai 2023, il était attendu au tribunal de Dakar dans le cadre d’un procès pour viols présumés. Une affaire qui date de 2021, retirée des tiroirs des oubliettes et dépoussiérée, qui l’oppose à une ex-employée d’un salon de massage, Adji Sarr, qui l’accuse de viols. Il est donc depuis 2021 sous le coup d’inculpation pour viols présumés contre cette employée de salon de beauté où il allait se faire masser. À son absence, le procès a été renvoyé au 23 mai 2023. Ousmane Sonko avait par ailleurs été condamné le 8 mai 2023 à 6 mois de prison avec sursis dans une autre affaire, pour diffamation et injures face au ministre du Tourisme. Dans cet autre dossier, Maître Bamba Cissé l’un de ses avocats, confirme s’être pourvu en cassation, ce qui suspend la condamnation d’Ousmane Sonko, pour le moment. Sonko, qui serait retranché à Ziguinchor depuis quelques jours, a accusé pour sa part, le chef de l'État, Macky Sall, de susciter des dossiers « de terrorisme, de rébellion, de viol imaginaire fabriqués avec le soutien de la France » et s'en est pris à des « médias français, porte-voix officieux de l'Élysée » qui le décriraient en « dangereux homme politique ». Il a répété ne rien avoir contre le peuple français. Depuis quelques jours, il y a des affrontements à Ziguinchor en Casamance dans le sud du pays et des heurts à Dakar. Il y aurait eu des pertes en vies humaines. Mais il a appelé les parents à « éviter que leurs enfants ne participent à des manifestations violentes ». Au total, avec cette succession de faits et de procédures judiciaires, chaque analyste politique se demande aujourd’hui si Ousmane Sonko peut vraiment se sortir du guêpier juridico politique dans lequel il est embourbé jusqu’au coup. Le monde entier observe donc avec attention.
Bonne dégustation !!!
Zoodomail.com
Pour vos commentaires, éviter, tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée .