André Simon T. est de nationalité étrangère. Il veut celle burkinabé, et croise un jour un de ses amis de longue date pour lui en parler. Celui-ci vit en Cote-D'Ivoire, et André Simon à Rabat, au Maroc. Ce qui signifie qu'après leur entrevue en se rencontrant par hasard à Ouagadougou, chacun est retourné dans le pays où il travaille.
L'ami de Simon, qui s'appelle O. Yacouba, lui avait promis de lui trouver un acte de naissance pour se faire établir un certificat de nationalité et in fine, un passeport.
Plus tard, Simon revient de Rabat à Ouagadougou. Il est contacté par un jeune homme qui travaille à l'aéroport de Ouagadougou, qui lui dit qu'il vient de la part de Yacouba, et lui explique qu'il connait un ami au sein de l'arrondissement d'une mairie de la place qui peut produire l'acte.
Muni des Cartes nationales d'identité du père et de la mère de Yacouba, il se présente chez l'ami en question, A. Marc, avec ses relations, parvient à établir un acte de naissance au nom de Moussa Ouédraogo. Simon parvient à avoir le certificat de nationalité, entre autres pièces à fournir, puis se rend à la direction d'établissement des passeports afin d'en avoir.
Mais l'accent et le physique de Simon, ainsi que le fait qu'il ne pige aucun mot de la langue nationale, le piègent, puisque cela a intrigué les policiers. Il était donc obligé de passer aux aveus en expliquant qu'il a été induit en erreur.
Le procureur a requis la peine de prison de 24 mois et une amende de 500 000 FCFA ferme contre André Simon, poursuivi pour usurpation d'identité. Contre A. Marc, poursuivi pour faux en écriture et qui pensait rendre service à son ami de l'aéroport, il requiert une peine de 12 mois dont 06 ferme et une amende de 500 000 FCFA avec sursis. Délibéré au 10 février prochain.
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