
Acep Burkina est une société de microfinance qui existe depuis plus d’un quart de siècle, et compte plusieurs agences au Burkina Faso. Il se trouve qu’un de ses employés, Sieur F. D., a fait des malversations qui ont porté préjudice à la société, car des clients se plaignaient de ne pas comprendre que leur solde soit au rouge. En d’autres termes, ils savent qu’ils ont de l’argent à Acep, mais quand ils y arrivent, il n’y a rien.
Ils décident donc de signaler cette affaire à la direction générale, étant donné que c’est à un guichet d’un caissier précis que ces informations erronées leur sont données. Et ce caissier est F.D. Il devait donc répondre de faits d’abus de confiance et d’usage de faux en écriture privé devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 (Tgi1) le mardi 07 mars 2023.
Les services d’audit de Acep essaient ensuite de voir clair dans cette affaire de clients insolvables. Ils découvrent alors qu’il y a anguille sous roche, et que le caissier F.D. a commis des gaffes. Il est ainsi poursuivi pour des malversations portant sur la somme de plus de 1,5 millions FCFA.
Le procédé était qu’il choisissait à la volée le compte d’un client, regardait ce qui s’y trouvait comme solde, et, établissait des reçus de retrait d’argent, soit, en imitant la signature du dépositaire, soit en les gardant simplement par-devers lui.
Mais le pot aux roses a été découvert quand dame Z.D., qui avait dans son compte, la somme de 250 000 FCFA, après avoir contracté un prêt, vient pour retirer de l’argent. Elle se voit expliquer que son compte est au rouge et en tombe des nues.
Elle cherche à en savoir plus avec les tenants de Acep, et la machine est ainsi mise en branle. Plus tard, ce sont d’autres clients qui se plaignent, si bien que F.D. était obligé de reconnaître les faits d’abus de confiance qui lui sont reprochés, et d’usage de faux en écriture privé.
Il explique cela par ses erreurs de jeunesse, qu’il avait une dette d’un ami, à hauteur de 700 000 FCFA, puis, a usé de la sorte pour payer. Il a continué ainsi, mais, cela pour ses besoins quotidiens et ne sait même pas où cet argent est rentré, car c’était des dépenses au jour le jour. Les retraits se sont faits plus d’une dizaine de fois, allant de 25 000 à 500 000 FCFA.
La famille du prévenu a commencé à éponger ses bourdes à hauteur de 700 000 FCFA, et, promet payer le reste des plus de 1,5 millions FCFA dans un délai de 06 mois. Le procureur a requis contre l’indélicat la peine de prison de 36 mois dont 12 ferme et une amende d’un million avec sursis, et le délibéré est pour ce 14 mars prochain.
Image illustrative
A.GUISSOU
Zoodomail.com
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