Grâce à une interview qu’il a accordée au confrère ’’ Financiel Afrik’’, dans sa livraison du 22 mars 2023, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé, a indiqué au monde entier, qu’il était présent à Doha au Qatar, entre le 13 et le 15 mars 2023, au moment même de la tenue du Global Security Forum qui s’y est déroulé. Ici que l’ancien ministre des Affaires étrangères, qui a été médiateur des Nations unies et de l’Union Africaine pour le Darfour, se retrouve à une telle rencontre sur le sol Asiatique, n’est aucunement un objet de préoccupation. Et n’est, à la limite, pas surprenant. Mais ce qui l’est par contre. Bien plus, ce qui est choquant et ahurissant et qui pourrait même enlever tout le capital crédit que l’on lui accordait encore et aller jusqu'à susciter la colère du peuple burkinabè contre lui, c’est la procédure qu’il a utilisée pour se retrouver là-bas. Au Burkina Faso, il puisait une peine de dix ans de prison après sa condamnation au terme du procès du putsch de 2015. Au cours de sa détention, ses avocats ont sollicité et obtenu son transfert en France, effectué le mercredi 29 janvier 2020, pour des raisons de soins médicaux. Après les traitements, il était censé retrouver le Burkina Faso afin d’achever sa peine. Que non ! Voici. 3 ans, après avoir quitté Ouagadougou, il n’est toujours pas de retour et le voici qui ’’tonne’’ aujourd’hui loin, sur le continent asiatique. Pas même sur le continent européen encore moins en France où il s’est rendu pour des soins. Mais alors la question, pourquoi ne rentre-t-il pas au pays si tant est qu'il a recouvré la santé ? Surtout qu’il avoue dans l’entretien accordé au ’’Financial Afrik’’ << Je rends grâce à Dieu de cette évolution tout à fait satisfaisante de mon état de santé selon les médecins traitants >>. Ou alors contre toute attente, l’ex-’’tout puissant’’ Djibril Bassolé est-il carrément dans une logique de fuite ? Finalement, tout porte à croire qu’il a usé de la stratégie de la nécessité de soins médicaux pour prendre la tangente. Puisqu'il dit aussi << Pour l’heure, je trouve plus judicieux de concentrer mes énergies à me reconstruire et à me rendre utile en particulier dans le domaine de la résolution des crises et des conflits armés comme j’ai eu le privilège de le faire durant toute ma carrière au service de la sécurité puis de la diplomatie>>.
En clair, le général Bassolé qui avait été également cité dans les affaires d’écoutes téléphoniques ne compte pas regagner de si tôt le Burkina Faso. Il a fui.
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