Burkina : mille véhicules dans une situation irrégulière(officiel)

Submitted by Redaction on
Image
Fraude

« Avant tout propos sur le principal sujet du jour, je voudrais réitérer ma gratitude à la presse nationale pour l’accompagnement médiatique dont bénéficie la Coordination nationale de lutte contre la fraude dans son offensive généralisée contre tout acte de fraude sur toute l’étendue du territoire national.

Je voudrais par ailleurs exalter avec vous le courage, la hargne et la dignité de nos Forces de Défense et de Sécurité et le patriotisme de nos Volontaires pour la Défense de la Patrie qui, au quotidien, nous démontre qu’ensemble avec le peuple en action, notre pays gagnera cette guerre qui nous a été imposée. Nous la mènerons jusqu’à la victoire finale et totale.

Enfin, je porte une pensée particulière aux victimes de toutes les lâches attaques et prie pour le repos éternel de l’âme du Soldat qu’elles ont incarné sur terre.

Pour revenir au sujet du jour, je rappelle à la mémoire de tous 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘊𝘰𝘰𝘳𝘥𝘪𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘕𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘓𝘶𝘵𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢 𝘍𝘳𝘢𝘶𝘥𝘦 (𝘊𝘕𝘓𝘍) 𝘢 𝘦́𝘵𝘦́ 𝘤𝘳𝘦́𝘦́𝘦 𝘱𝘢𝘳 𝘋𝘦́𝘤𝘳𝘦𝘵 𝘕°2008-696/𝘗𝘙𝘌𝘚/𝘗𝘔/𝘔𝘌𝘍 𝘥𝘶 11 𝘯𝘰𝘷𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 2008.

𝘓’𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘭𝘦 2 𝘥𝘶𝘥𝘪𝘵 𝘥𝘦́𝘤𝘳𝘦𝘵 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘲𝘶𝘦 : « 𝑳𝒂 𝑪𝒐𝒐𝒓𝒅𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑵𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑳𝒖𝒕𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒂 𝑭𝒓𝒂𝒖𝒅𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆́𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒙𝒆́𝒄𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒍𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒖𝒕𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒂 𝑭𝒓𝒂𝒖𝒅𝒆 𝒇𝒊𝒔𝒄𝒂𝒍𝒆, 𝒅𝒐𝒖𝒂𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆, 𝒆́𝒄𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒕 𝒆𝒏𝒗𝒊𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆́𝒇𝒊𝒏𝒊𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝑮𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 ». C’est fort de ces dispositions règlementaires que la CNLF intervient sur plusieurs fronts grâce à la diligence de nos structures partenaires et à la collaboration des burkinabè épris d’équité, de justice et de paix.

La CNLF se donnera toujours les moyens d’agir dans les limites de la loi sans dérogation aucune, l’ambition étant de garantir au mieux les chances égales à tout burkinabè et à tout citoyen vivant sur le sol burkinabè de mener ses affaires en toute loyauté.

Ce préalable étant établi, l’attention de la CNLF a été attirée par des pratiques frauduleuses sur des questions de fausses déclarations opérées par des individus aux pratiques peu orthodoxes en la matière, entre les actes de dédouanement et d’immatriculation de véhicules.

𝘿𝙚 𝙦𝙪𝙤𝙞 𝙨’𝙖𝙜𝙞𝙩-𝙞𝙡 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙧𝙚̀𝙩𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 : Après leur importation auprès des services douaniers, il se trouve des usagers qui, sur la base de manipulations infographiques, parviennent à modifier des déclarations de sel, engrais, huile alimentaire, herbicides, marchandises diverses etc…

Cette manipulation vise à faire correspondre les caractéristiques des véhicules en leur possession sur les déclarations afin de faire croire qu’il s’agit d’une opération régulière de dédouanement. Avec ce nouveau document falsifié, ils arrivent à s’octroyer une immatriculation qui est certes légale puisque délivré par le ministère des Transports, mais malheureusement ces véhicules n’ont pas fait l’objet de dédouanement c’est-à-dire les recettes n’ont pas été payées dans les caisses de l’Etat.

A ce stade des opérations nous avons pu identifier plus de mille (1000) véhicules dans cette situation irrégulière.

𝐌𝐞𝐬𝐝𝐚𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐌𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐚𝐬

Comme vous l’aurez remarqué, la question immédiate que l’on se poserait en tant que journaliste, c’est comment est-ce possible ce genre de pratiques dans une administration dont l’informatisation des actes est en place depuis des années ?

Et bien, autant l’administration se modernise avec la mise aux normes du fonctionnement des structures, autant les fraudeurs s’y adaptent et exploitent malicieusement les failles du système. Pour le cas des véhicules, il s’agit manifestement d’un manque de synergie d’action entre administrations publiques alors qu’elles sont complémentaires dans le traitement des dossiers des véhicules importés.

Il y’a donc là un manque énorme à gagner par le Trésor public et la CNLF s’est engagé à faire réparer le tort subi par l’Etat. Tous les propriétaires des véhicules saisis vont devoir régulariser leur situation, en sus des amendes qui leurs seront appliquées au profit de la nation entière. Par ailleurs des recommandations fortes seront faites et adressées à l’autorité compétente qui en déciderait de la nouvelle conduite à tenir pour optimiser les recouvrements dus.

𝐂𝐡𝐞𝐫𝐬 𝐚𝐦𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐏𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞

𝐂𝐡𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬

La CNLF ne cesse de rappeler son serment ; celui de traquer partout les fraudeurs et tous ceux qui font perdre illégalement des ressources à l’Etat par leur perfidie.

Le Burkina Faso nouveau que nous appelons de tous nos vœux ne s’accommode pas des louvoiements, de la déloyauté et de l’enrichissement illicite. Faisant mienne cette invite du Président de la Transition, je voudrais humblement rappeler que chaque burkinabè devrait s’évertuer à incarner certaines vertus comme l’intégrité, la dignité et la rectitude, en cette étape cruciale de notre devenir collectif.

𝐏𝐚𝐢𝐱, 𝐬𝐞́𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨 !

𝐋𝐚 𝐏𝐚𝐭𝐫𝐢𝐞 𝐨𝐮 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭, 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐚𝐢𝐧𝐜𝐫𝐨𝐧𝐬 ! »

Les trois dernières publications