Arts et culture, Star 226 : « Le rire est thérapeutique », selon Gariman

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Savoir-faire rire est parfois un exercice complexe. Chez certains, c’est un don qu’ils cultivent au fur et à mesure des ans. C’est le cas de Amadou Tidiane Guira. Aujourd’hui, notre star 226 est en train de faire ses pas dans le monde de l’humour.

Pour Tidiane  Guira, est connu sous l’appellation de Gariman ou inspecteur Gari. Son pseudonyme lui a été attribué par ses amis, car dans ses sketchs, il utilisait énormément le terme Gari, qui est resté dans les mémoires.

Selon lui, l’humour est une passion qu’il nourrit à chaque instant. Faire rire est important, car donner de la joie aux autres est un véritable hobby. Il s’est lancé dans ce domaine il y a de cela deux ans et a donc décidé de se faire former pour enrichir son stand-up ainsi que la web-comédie

« J’ai décidé de me faire former au cercle des arts vivants avec son excellence Gérard Ouédraogo. On a eu au moins 6 professeurs comme Ildévert Medah, Prosper Compaoré, entre autres », raconte-t-il.

À partir de ce temps, il enchaîne des vidéos sur les réseaux qui traitent sur des faits divers et autres. Pour Gariman, l’humour, c’est l’amour, la passion et le travail. « L’humour, pour moi, c’est plus qu’une passion, en se disant que tous les jours que Dieu fait, que ce soit sur une scène ou pas, on a toujours une dose d’humour en nous. On le fait par amour, que cela marche ou pas, ce qui est sûr, on est toujours en train d’essayer de nouvelles choses », dit-il.

Si le secteur de l’humour est aujourd’hui prisé, force est de reconnaître qu’il est en voie de développement, selon GarimanPar rapport à d’autres pays, l’humour au Burkina est toujours à l’état embryonnaire. « Nous n’avons pas le soutien qu’on mérite vraiment ici. Les gens peuvent te dire que tu as du talent, tu es bon et tout, mais rares sont les personnes qui vont se lever pour investir sur toi ». Cela est donc une des difficultés pour les humoristes, surtout pour la nouvelle génération qui ne parvient pas à se faire connaître au public, informe-t-il.

 

« Les gens ont besoin de rire dans ces moments critiques… »

 

Au regard de la situation du pays, l’humour vient dans un premier temps rappeler les gens qu’il y a de l’espoir et, dans un second temps, leur faire oublier leurs peines et soucis. Malgré les difficultés que Gariman rencontre sur le terrain, ce sont les encouragements de tierces personnes qui lui donnent l’assurance et la confiance de continuer à donner de la joie autour de lui et lui permet de tenir.

Cela lui a valu une renommée sur les réseaux sociaux. À ce jour, Gariman cumule plus de 45 000 abonnés sur tik tok et Facebook. Il n’a pas manqué de remercier ces devanciers, car il a été à la bonne école. « Les devanciers que j’ai côtoyé m’ont vraiment soutenu comme ils le peuvent. Il n’y a pas encore eu ce jour où j’ai approché un devancier et il ne m’a pas écouté », confie-t-il. Son message à la jeune génération est de rester toujours droit dans leurs bottes.

« Mon message pour ceux qui ont commencé après nous, est de s’accrocher parce que ce n’est pas facile, nous-mêmes, à un moment donné, avons failli abandonner. Nous n’avons pas encore réussi, mais on a fait nos preuves, on s’est stabilisé et on sait comment le système marche », estime-t-il.

Gariman invite la population à donner de son temps et de son amour à la nouvelle génération d’humoristes, car ils ont beaucoup à offrir. Il prône aussi le "consommons local", car le talent brut est là.

Nefertari Ouédraogo

Zoodomail.com

 

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