Jeune rappeur dans la "Gamme", il ne laisse personne indifférent par ses textes et ses mélodies. Notre star 226 d’aujourd’hui est un jeune artiste qui pointe son nez dans la sphère musicale burkinabè. Il s’est fait beaucoup connaitre par à sa chanson "Frontina". Selon lui, ce titre est pour taquiner son entourage, car, "Qui aime bien, châtie bien". Avec DDK, nous évoquons la pression que vit la plupart des artistes qui tombent souvent dans la dépression.
Abdoul Kader Thomas Gansonré alias DDK est, avant tout, un étudiant en troisième année de communication. Il a eu une traversée du désert assez particulier, et trouve ensuite refuge dans la musique. S’enfermer chez lui à faire ce qui lui portait plaisir était sa principale option.
Il ne se doutait pas qu’un jour les choses allaient changer et qu’il se lancerait dans la musique. Aujourd’hui, il est écouté par plus d’un, et cela a changé la donne. Est-ce que le son va prendre ? Est-ce qu’il sera apprécié par le public ? Ce sont autant de questions qui taraudent son esprit, une pression que la plupart des artistes subissent quand ils veulent sortir un hit.
« Je ne sais pas si c’est vraiment une dépression mais la pression est là, à partir du moment où sortent des projets, tu as des gens derrière toi qui t’encouragent, tu n’as plus le droit à l’erreur. Ce n’est plus comme avant, personne ne t’attendait », explique-t-il. Il ajoute que « Souvent, les réactions ne sont pas à la hauteur de tes attentes et cela te plonge dans le doute, et une remise en question s’impose. Tu frôles souvent la dépression. Je ne sais pas si je l’ai frôlé, mais à un moment donné, j’ai quand même souffert de certains résultats ».
Nombreux sont ceux qui commencent une carrière musicale au Burkina et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Pour DDK, avoir un mental d’acier s’impose et, se dire surtout que le premier obstacle est soi-même.
« A un moment donné, tu vas penser qu’on est obligé de t’aider. Plus tu avances, plus tu comprends les choses, et tu te rends comptes que ce n’est pas obligé qu’on t’aide. Aussi, il y aura certaines personnes qui ne voudront pas te voir monter, qui vont vouloir te mettre des barrières », confie-t-il. Etant jeune dans ce milieu, il cultive la patience. Quel qu’en soit le temps qu’il prendra n’est pas quelque chose qui l’effraie car il veut toucher des millions de cœurs et non avoir des millions de vues, dit-il.
DDK chante pour transmettre de l’émotion, pour partager son vécu avec ses fans et n’hésitera pas à porter des messages de sensibilisation à son public. Touche-à-tout, il a une facilité d’aborder certains styles musicaux. « Tout ce qui me passe par la tête, quel qu’en soit le style musical, ou l’instrumental et, tout ce qui peut me concerner dans la vie, je l’écris. Il y a des sons que je vais plus avoir envie de chanter, et, d’autres que j’aurai envie de les rapper. J’aime dire que je pleure mes larmes dans la musique. Je dis ce que je n’arrive pas à dire à haute voix, dans la musique. J’aime les artistes qui sont vrais, ceux qui racontent leurs vécus et non ceux qui inventent des histoires. Moi, je suis dans le vécu », explique DDK.
« Je souhaite voir la musique burkinabè évoluer »…
Pour DDK, l’industrie musicale burkinabè est en train de battre son plein. On voit de plus en plus de jeunes artistes faire leurs pas. Il a confiance que le Burkina occupera une place importante dans un futur proche. « C’est vrai qu’on est loin d’atteindre les pays comme la Côte-d’Ivoire, le Nigéria, mais on a quand même fait des exploits. Mon souhait est de voir la musique burkinabè triompher dans la sous-région et aussi dans le monde », dit-il.
En ce qui concerne sa musique, il n’est pas pressé, le temps qu’il faudra avant d’atteindre son succès n’est pas sa principale préoccupation. Il espère qu’il touchera le maximum de personnes par sa musique.
« Je veux qu’un jour, si j’arrête la musique, qu’on dise que je suis venu et j’ai marqué mon époque. Je ne veux pas être cet artiste qui touche les gens au début et qui devient quelqu’un d’autre après, je veux être cet artiste du début jusqu’à la fin qui est fidèle à son public. Aussi, je ne suis pas pressé de « percer » rapidement. Je suis mon mode, je me donne du temps pour avancer et je suis sûr et certain que si je continue à évoluer, d’ici 5 ou 10 ans, je vais atteindre le "level" que je dois atteindre », confie-t-il.
DDK n’a pas manqué de remercier ces personnes qui le soutiennent depuis le début. Il a par ailleurs souhaité que la paix revienne au Burkina Faso et que toutes les activités dans tous les domaines puissent reprendre leur cours.
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Nefertari Ouédraogo
Zoodomail.com
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