Kalagha Abdoul Latif, connu plus sous le nom de Tifla est un jeune rappeur émergent dans la sphère musicale. Il a été révélé au public avec son freestyle intitulé « carnage ». Un titre qui parle de son vécu et qui trace la voie de sa lutte.Nous avons rencontré l'artiste, ce 27 août 2024, à Ouagadougou.
Zoodomail.com : Parmi tes sigles, lequel te parle le plus ?
Tifla : Le son « oh Dieu » qui vient de sortir récemment. Ce son me parle parce que tout simplement cela parle de mon parcours. C’est aussi pour conscientiser la nouvelle génération. Même si ça ne va pas, de toujours persévérer. Je prends exemple sur nous les artistes, on a tendance à vouloir se comparer, pourtant chacun à son temps de gloire.
C’est quoi ta marque de fabrique ? À quoi doit s’attendre quand on écoute ta musique ?
A des punchlines, à quelqu’un qui est un amoureux de son travail. Aussi cette phrase que j’aime dire à chaque întro « après ça on devient des chefs »
Avec quels artistes nationaux ou internationaux aimerais-tu collaborer ?
Sur le plan national, il y a Smarty, Floby qui fait du tradi et quand on mélange le rap au tradi, cela donne une fusion impressionnante et sur le plan international, pourquoi pas Ninho ou Didib.
Quel est ton regard vis à vis de l’industrie musicale burkinabé ?
Ça s’améliore positivement. Avant, il n’y avait pas assez de jeunes artistes musiciens. Le niveau monte de jour en jour. Peut-être dans un futur proche, on pourrait même se comparer aux Nigérians.
Comment décrirais-tu ton album si un jour, tu devais en faire ?
En ce qui concerne mon album, il y aura de la couleur, car je suis un artiste chanteur polyvalent. Je sortirai de ma zone de confort.
En réalité, je n’aimais pas le rap. À mon plus jeune âge, mon père m’a bercé avec la musique congolaise la rumba et j’appréciais beaucoup ce style musical.
Quel a été donc l’élément déclencheur qui t’a poussé dans le rap ?
J’ai écouté du Booba en 2015 et j’ai tout de suite kiffé. C’est lui l’élément déclencheur qui m’a convaincu de façon indirecte que je devais faire du rap.
Si tu devais adopter un autre style musical, ce serait lequel ?
Je ferai peut-être du amapiano parce que c’est un style musical qui me parle. Parfois même, j’essaye de poser sur ce rythme. j’ai des chansons comme ça qui ne sont pas encore sortis, peut-être qu’ils figureront dans l’album.
Quelle est ta plus grande peur ?
Ma peur, c’est d’échouer. Je suis en quelque sorte un introverti et j’ai peur de l’échec. Si un jour, je vois que ma musique ne progresse pas, j’arrête. Je m’explique quand tu lances un hit qui marche, qui est apprécié de tous et qui te fait connaître davantage en ce moment, tu n’as plus droit à l’erreur. Là, il faut que tu trouves les moyens de garder la constance.
Comment trouves-tu ton inspiration ?
Quand je recherche de l’inspiration, je préfère les coins calmes, paisibles où l’atmosphère n’est pas lourde.
Souvent pendant les heures tardives que je retrouve mon inspiration.
Comment tu te vois dans 5 ans ?
Dans 5 ans, je me vois être une superstar, et je vais rayonner la musique burkinabé au-delà de nos frontières.
Nefertari Ouédraogo
Zoodomail.com
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