Affaire Norbert Zongo : « Il faut que le gouvernement se prononce sur ce que dit la Cour.» ( Me Farama)

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Affaire Norbert Zongo

Les Organisations professionnelles des médias (OPM), ont organisé une conférence de presse ce lundi 11 septembre 2023. Il s’est agi de l’affaire Oméga et de l’affaire Norbert Zongo. À cet effet Me Prosper Farama ainsi que Me Séraphin Somé étaient présents pour leurs lectures de la situation. C'était au centre de presse Norbert Zongo.

 

Pour les OPM, cette suspension de la radio Oméga est à tout point de vue illégal et politique. « Le gouvernement n’a aucune compétence pour connaître du respect ou non des règles d’éthique et de déontologie dans un média » ont-ils laissé entendre. Pour eux, le gouvernement a mis en péril le droit à l’information et foulé au pied la crédibilité d’une institution comme le CSC . Le gouvernement a donc violé la constitution du Burkina Faso que le président du Faso a pourtant juré de défendre et cela ressemble à un parjure. Selon les Organisations professionnelles des médias, le gouvernement n’a pas réagi à leur requête qui était d’inviter le gouvernement à se ressaisir et à revenir sur sa décision tout en laissant le CSC faire son travail de régulateur.

 

Radio oméga

 C’est dans ce sens que l’avocat du groupe Oméga, Me Séraphin Somé a pris la parole pour poser quelques interrogations. « Quels sont les propos qui peuvent être considérés comme injurieux ? De quoi se mêle finalement le gouvernement burkinabè ? Parce que nous croyons savoir qu’une personne qui pense être injuriée, c’est cette même personne qui a qualité pour se plaindre » il continue dans le questionnement en se posa la question « quelles sont les actes qui ont été posés par Oméga qu’on pourrait considérer comme violent dans l’éthique et la déontologie. Nous avions rappelé que dans le cadre de cette affaire Oméga, avait dans un premier temps interviewé un soutien des autorités putschistes au Niger et que c’est à la suite de cette interview, dans le soucis d’assurer l’équilibre de l’information que la deuxième personne a été entendu » a-t-il fait savoir.

En ce qui concerne le communiqué du gouvernement, portant sur la levée de la suspension de la radio Oméga à compter de ce jour 11 septembre, cela suscite des interrogations selon les OPM . En ce qui concerne le contenu de ce qui a été écrit dans le communiqué, les OPM ont fait savoir que la radio oméga dément avoir demandé la médiation de l’ Observatoire burkinabè des médias (OBM), et n’a jamais avoir dit, tiré des leçons de cette sanction. Autrement dit, les Organisations professionnelles des médias disent avoir pris acte de la levée de la suspension et cela n’est qu’une justice rendue à la radio, à ses travailleurs et à son public.

 

Le silence de nos autorités est plus qu’inquiétant…

 

Le deuxième point a été la question, de revenir sur la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme sur l’extradition de François Compaoré. La cour s’est donc opposée à l’extradition dudit présumé suspect dans l’affaire Norbert Zongo. Elle a fait savoir que le gouvernement actuel n’aurait pas réitéré les garanties d’une bonne justice au cas où François Compaoré serait extradé au Burkina Faso. Pour Me Farama, avocat de la famille, cette déclaration est assez grave. « Il faut que le gouvernement se prononce sur ce que dit la Cour. Si des garanties ont été requises du gouvernement dans le cas de dossier et qu’il n’a pas réagi, c’est forcément qu’il a des explications à donner. Moi, j’aimerais bien entendre ces explications et après, je crois qu’on entendra le point de vue des avocats de la famille de Norbert Zongo après concertation » il espère « que dans les jours à venir, cela sera fait. Si le gouvernement se résout à ne rien dire, là en ce moment, on est obligé de considérer qu’il n’a rien à dire par rapport aux accusations de la cour. J’en serais choqué à plus d’un titre. Je crois qu’aujourd’hui si une situation comme celle-là par rapport au dossier Norbert Zongo survient, le peuple a droit à des explications » s’expliqua-t-il. Il n’a pas manqué de faire savoir que dans l’extradition de François Compaoré, les avocats de la famille ont les mains liées sur l’extradition de François Compaoré, c’est l’Etat burkinabè, l’Etat français et la Cour européenne des droits de l’Homme.

Le Centre national de presse Norbert Zongo, a constaté que le dossier Norbert Zongo demeure encore aujourd’hui un intérêt particulier pour les Burkinabè au regard de la réaction que cette décision a suscité.

 

Nefertari Ouédraogo

Zoodomail.com

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