Poursuivie pour des faits présumés d’escroquerie portant sur un montant d’environ 70 millions de francs CFA, Dame Koné a comparu ce vendredi 2 mai 2025 devant le Tribunal de grande instance de Ouaga I. Présentée comme présidente de l’association les Anges de la solidarité et pour la paix, ainsi que du Centre médical les Anges, elle a sollicité une liberté provisoire par l’entremise de ses avocats.
Apparue à la barre appuyée sur deux béquilles, la prévenue affirme souffrir de graves problèmes de santé nécessitant une intervention chirurgicale urgente. Ses avocats ont plaidé avec insistance, mettant en avant la fragilité de sa santé. « Notre cliente a un rendez-vous médical ce jour-même en vue d’une intervention chirurgicale. Sa vie est en danger, Monsieur le Président. La MACO est un mouroir pour les personnes malades », a soutenu la défense, appelant le Tribunal à faire preuve d’humanité.
La partie civile, représentée par l’avocat de M. Wéfo, la victime, s’est catégoriquement opposée à cette demande. « La dame devant vous n’est pas malade au point de justifier une liberté provisoire. La MACO dispose d’un centre de santé fonctionnel », a-t-il déclaré. M. Wéfo, présent à l’audience, a également rejeté cette éventualité, réclamant l’ouverture rapide du procès.
Saisie de la question, le parquet a exprimé de vives réserves sur la demande. « Monsieur le président, les avocats de Dame Koné essaient de vous distraire. La prévenue a refusé de répondre à plusieurs convocations policières. Elle est malade depuis 2017, mais cela ne l’a pas empêchée d’escroquer 70 millions. Si vous lui accordez la liberté provisoire, il n’est pas certain qu’elle comparaisse de nouveau », a averti le procureur.
Après avoir entendu toutes les parties, le Tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire et renvoyé l’affaire au 23 mai 2025 pour l’ouverture du dossier.
S.Soubila|Zoodomail.com
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