Devant le Tribunal : « je suis homosexuel », déclare l'accusé

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Devant le Tribunal

Le vendredi 24 janvier 2025, O. Mohamed a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits d’attentat à la pudeur. En l’espèce pour avoir porté des vêtements féminins pour faire croire qu’il était une femme. Des faits réprimés et punis par la loi. À la barre, l’accusé n’a pas reconnu les faits.
Courant décembre 2024, O. Mohamed est appréhendé pour la police alors qu’il arborait des vêtements féminins en l’occurrence, une jupe et deux soutiens-gorge rembourrés par deux foulards à la poitrine, laissant ainsi croire qu’il était une femme. 
À la barre, l’accusé a reconnu partiellement les faits. Il a expliqué que ce jour-là, il attendait un de ses amis sous un arbre lorsqu’il a été contrôlé par la police. Il a catégoriquement nié avoir porté une jupe. Selon lui, c’est lorsque la police a fouillé dans son sac qu’elle a retrouvé la jupe. Il a avoué être un homosexuel et que même dans son quartier, tout le monde est au courant qu’il est un homosexuel. Il a indiqué qu’il porte des vêtements féminins que lorsqu’il a rendez-vous avec un partenaire que c’est seulement lorsque ce dernier vient pour l’embarquer qu’il se travestit. 

 

« Comment-vous identifiez-vous ? », demande le parquet.


À la question du parquet pour savoir pourquoi il est homosexuel, l’accusé répond que c’est sa vie. « Trouvez-vous cela normal ? » , a poursuivi le procureur. Et au prévenu de répondre par l’affirmative. 
« N’êtes-vous pas malade ? Psychologiquement, vous portez vous bien ? », renchéri le procureur. « Oui, je me porte bien ?»
« Comment-vous identifiez-vous ? » , a demandé encore le procureur. « Je m’identifie comme un homme. 
À en croire, le procureur, les faits sont contraires aux bonnes mœurs et heurtent la conscience et la sensibilité du public. Du reste, pour le procureur, la pratique de l’homosexualité n’est pas acceptée dans nos contrées. Le parquet a donc requis que le Tribunal déclare le prévenu coupable des faits d’attentat à la pudeur et qu’il soit maintenu dans les liens de la prévention. Tout en espérant que O. Mohamed va arrêter, le parquet a requis qu’il soit condamné à 6 mois de prison et 250 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.


Pour sa défense, le prévenu a demandé pardon au Tribunal et a promis d'arrêter. 
Dans son verdict, le Tribunal a relaxé le prévenu pour infraction non constituée. Cependant, le Tribunal a conseillé O. Mohamed d’arrêter sa pratique, car au Burkina Faso, la pratique de l’homosexualité n’est pas acceptée et il se pourrait un jour qu’il subisse la vindicte populaire. Selon le Tribunal, une loi condamnant l’homosexualité est en cours d’adoption au niveau de l’Assemblée législative de Transition.


Sam S
Zoodomail.com

Agence Sainte Rita

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