Sorcellerie au Burkina : une femme réintègre son village après neuf années d’exclusion

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Accusation de sorcellerie

Le jeudi 19 juin 2025 restera gravé comme un jour de renaissance pour Habibou, une femme victime d’une exclusion sociale profondément injuste. Grâce à l’intervention de la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina (CJP-Burkina), elle a pu retourner à Séko, dans la commune rurale d’Arbolé, auprès des siens qu’elle n’avait pas revus depuis neuf longues années.

 

En 2016, la vie paisible de Habibou bascule. À la suite du décès d’une voisine, elle est accusée de sorcellerie, une réalité encore trop fréquente dans certaines localités du Burkina Faso. Pointée du doigt avec deux autres femmes, elle est contrainte de fuir le village de son mari. Elle retourne d’abord dans son village natal, avant de trouver refuge au Centre Delwendé de Sakoula, à Ouagadougou — un centre d’accueil pour femmes accusées de sorcellerie, symbole de résistance et d’espoir.

 

Malgré la douleur et le sentiment d’injustice, Habibou a toujours nourri l’espoir de retrouver un jour les visages aimés. Avec le temps, les cœurs dans sa famille se sont apaisés, et l’envie de tourner la page a grandi.

 

C’est dans ce contexte que la Commission Justice et Paix, accompagnée de ses parajuristes, a facilité les démarches pour permettre ce retour tant attendu. Ce 19 juin, c’est avec émotion et allégresse que sa famille l’a accueillie, marquant ainsi une étape importante de réconciliation et de justice restaurative.

 

Ce témoignage fort nous rappelle les réalités douloureuses que vivent encore de nombreuses femmes au Burkina Faso, victimes d’accusations de sorcellerie sans preuve, souvent poussées à l’exil. Il souligne également l’importance de la réinsertion sociale et du respect des droits humains.

 

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