
Le vendredi 23 mai 2025, M. Kader a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga 1. Il est poursuivi pour injures publiques et menaces sous condition. Selon les faits, il aurait traité des policiers de « malheureux pauvres types » et promis de « ne pas les rater à Ouagadougou ».
À la barre, le prévenu a catégoriquement nié les accusations. Les faits remontent à avril 2025. M. Kader s'était rendu dans un maquis aux alentours de 1h du matin lorsqu’une altercation a éclaté entre lui et des policiers en civil. Selon les forces de l’ordre, sous l’effet de l’alcool, le prévenu les aurait insultés et menacés sans provocation apparente. Il a alors été embarqué.
Interrogé, M. Kader affirme qu’il n’a jamais su qu’il avait affaire à des policiers. Il explique qu’après être entré dans le maquis, quelqu’un l’a informé qu’on tentait de voler sa moto. En sortant, il aurait alors déclaré : « Il n’y a pas de malheureux pauvre type qui peut prendre ma moto. » Il assure n’avoir visé personne en particulier et dit n’avoir jamais proféré de menaces. « Je ne savais pas que c’étaient des policiers, sinon je n’aurais jamais parlé ainsi. Que puis-je faire face à un policier armé ? », a-t-il plaidé.
Malgré ce mea-culpa, le procès-verbal de police indique que le prévenu avait reconnu les faits sur place et agi sous l’effet de l’alcool. Il aurait délibérément tenu des propos offensants à l’endroit des agents.
Interrogé sur une possible rancune à l’encontre d’un des policiers, qui l’aurait déjà arrêté dans le passé, le prévenu a nié tout esprit de vengeance.
Pour le parquet, les faits d’injures publiques sont établis. Le procureur a requis une peine de 3 mois de prison et une amende de 250 000 FCFA, le tout assorti de sursis. Concernant les menaces sous condition, il a demandé la relaxe au bénéfice du doute.
Le verdict est attendu pour le 13 juin 2025.
Par Ahmadou SERIGNE|Zoodomail.com
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