
La décision du gouvernement de relever la directrice du Centre hospitalier régional de Kaya n’est pas un simple changement administratif. Elle sonne comme un avertissement clair : la complaisance face aux dérives dans nos hôpitaux ne sera plus tolérée.
Selon les propos du ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, cette responsable a été déchargée de ses fonctions pour avoir fermé les yeux sur des « détournements de patients » vers des cliniques privées. Autrement dit, pendant que l’hôpital public peine à fonctionner dignement, certains en profitent pour faire leur marché humain vers des structures privées souvent plus chères parfois même avec la complicité de personnels censés sauver des vies, pas en tirer profit.
Le message est fort : la santé publique n’est pas un commerce. Le patient doit avoir la liberté de choisir son lieu de soins, mais cette liberté ne doit pas être biaisée par des pressions, des manipulations ou des pratiques qui relèvent du trafic d’influence.
Derrière cette décision du Conseil des ministres du 18 juin 2025, c’est toute la question de la gouvernance hospitalière qui est posée. La santé ne peut pas être dirigée à la légère, ni confiée à des responsables passifs ou indifférents à ce qui se joue dans leurs services.
Il ne suffit plus d’être en poste. Il faut être à la hauteur. Et si certains doutaient encore de la volonté du gouvernement de remettre de l’ordre, qu’ils se tiennent prêts : d’autres sanctions pourraient suivre.

Yamyélé|Zoodomail.com
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