
Hamado, père de famille, a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga I pour des faits de viol sur Samira. L’audience s’est tenue ce vendredi 19 septembre 2025. Le prévenu n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Courant le mois de juillet 2025, dans une ville située à une centaine de kilomètres à l’Est du pays, Hamado a été surpris vers 22 heures alors qu’il tentait de violer Samira, après son service dans un maquis.
« Expliquez-nous ce qui s’est passé ? », a demandé le tribunal à la victime.
« Une nuit, il m’a vue, il m’a dit qu’il est VDP et qu’il a reçu l’ordre que, quand il croise une fille, il doit faire ce qu’il veut. Il m’a amenée dans une cour et m’a forcée. Je l’ai ensuite expliqué à mes parents », a-t-elle répondu.
« Est-ce que la porte était fermée ? Y avait-il des voisins ? »
« Oui, la porte était fermée et il n’y avait pas de voisins », a-t-elle précisé.
« Combien de fois avez-vous eu des rapports sexuelles avec lui ? »
« Une seule fois », a répondu la victime.
Dans sa version, le prévenu a indiqué qu’il avait dragué la victime, qui aurait accepté. « Elles sont quatre dans le maquis que je fréquente. J’ai eu deux relations avec elle : la première fois dans une chambre de passe, la deuxième fois chez moi, ma femme étant en grande famille. Je n’ai jamais dit que je suis VDP. J’ai aussi deux témoins qui peuvent attester que je ne l’ai pas violée, surtout au niveau de la chambre de passe », a-t-il ajouté.
En réaction, la victime a confirmé n’avoir eu qu’une seule relation avec le prévenu et a précisé qu’elle avait 16 ans sans l’informer de son âge. Elle a confirmé que quatre filles travaillent dans le maquis et a insisté sur le fait qu’elle ne connaissait pas le prévenu auparavant.
Selon la mère de la victime, sa fille travaillait dans le maquis pendant ses vacances scolaires. Elle a commencé en juin et, lorsqu’elle a été violée, elle l’a informée. « Nous avons fait des examens quelques jours après. Nous avons également signalé les voisins et un gendarme pour piéger le prévenu lorsqu’il reviendrait vers les filles. C’est ainsi que le prévenu a été arrêté », a-t-elle expliqué.
Selon le dossier médical, la victime était enceinte de plusieurs semaines avant les faits de viol. La victime indique que l’auteur de la grossesse serait un voisin, tandis que la mère affirme ne pas connaître ce dernier.
Au titre des réclamations, la mère de la victime demande 50 000 F CFA pour les frais de transport pour assister aux audiences (soit quatre déplacements) et 45 000 F CFA pour les soins médicaux.
Dans ses réquisitions, le ministère public a relevé des discordances dans les faits de viol. Il a noté certains doutes et a demandé que Hamado soit relaxé au bénéfice du doute.
Dans son verdict rendu le 30 septembre 2025, le tribunal a reconnu Hamado coupable des faits de viol et l’a condamné à 36 mois de prison ferme et à une amende de 600 000 F CFA assortie du sursis. Les réclamations de la mère de la victime ayant été jugées fondées, le tribunal a ordonné au prévenu de payer la somme de 245 000 F CFA.
Par Reine Zongo|Zoodomail.com
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