L’Université Joseph Ki-Zerbo abrite, du 6 au 7 novembre 2025, un colloque international et pluridisciplinaire en hommage au Professeur Serge Théophile Balima, figure majeure de la communication au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Dr Ousmane Bougouma, Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT).
Placé sous le thème « Peut-on encore former aux métiers de l’information et de la communication face aux défis de la digitalisation et des médias ? », ce rendez-vous scientifique réunit des enseignants-chercheurs venus de plusieurs pays africains, des professionnels des médias et des étudiants.
Le Dr Bougouma a salué la pertinence du thème, rappelant que la digitalisation « impose une transformation profonde des modes de pensée, d’écriture et d’interaction ». Il a souligné que la formation en communication est « une condition essentielle de la gouvernance éclairée et de la cohésion nationale ».
Représentant le président de l’Université, la Directrice de l’UFR/LAC, Dr Virginie Bonkoungou, a affirmé que « former aujourd’hui à la communication, c’est former à la complexité des technologies, des usages et des valeurs ».
Moment fort de la cérémonie : la dernière leçon du Pr Balima, dans laquelle il a exhorté à redéfinir les frontières entre journalisme et communication. « Si vous êtes journaliste et vous vous présentez comme communicateur, vous êtes un prostitué. Si vous êtes communicateur et l’on vous présente comme journaliste, vous êtes un traître », a-t-il lancé, provoquant rires et applaudissements.
Organisé par le LAMCO et l’IPERMIC, le colloque aborde trois axes : les formations en communication, la pertinence des cursus face aux mutations technologiques et la confusion entre journalisme, communication et cyber-activisme.
Par Thierry Kaboré|Zoodomail.com
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