
Le Burkina Faso entre dans une nouvelle ère de gouvernance territoriale. Ce jeudi 3 juillet 2025, le Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Monsieur Emile ZERBO, a animé une conférence de presse à Ouagadougou pour expliquer en détail les deux décrets majeurs adoptés la veille en Conseil des ministres. Ces textes portent sur une profonde réforme de l’organisation du territoire national.
Aux côtés du Porte-parole du Gouvernement, le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Monsieur Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, le Ministre d’État a détaillé la nouvelle architecture administrative : désormais, le Burkina Faso compte 17 régions, 47 provinces et 350 départements, contre 13 régions, 45 provinces et 351 départements auparavant.
Pourquoi cette réforme territoriale maintenant ?
Selon Emile ZERBO, cette réorganisation administrative répond aux limites structurelles de l’ancien découpage, jugé obsolète face à la réalité du terrain, notamment dans un contexte de crise sécuritaire prolongée. L’ancienne carte administrative reposait essentiellement sur des considérations politiques ou économiques, sans réelle prise en compte des facteurs stratégiques et socioculturels.
Une réforme fondée sur la sécurité et l’identité nationale
Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a instruit que cette nouvelle organisation territoriale soit guidée par un critère prioritaire : la défense stratégique du territoire national. En ce sens, la réforme vise deux objectifs principaux :
- Renforcer la présence de l’État, notamment dans les zones sensibles ou frontalières.
- Redonner aux régions et provinces des dénominations enracinées dans l’histoire, la culture et les langues du Burkina Faso.
« Cette réforme vise à faire du territoire burkinabè un espace mieux défendu, mieux administré, et plus proche de l’identité de ses populations », a insisté le Ministre d’État.
Une administration plus proche du citoyen
Avec ce nouveau découpage territorial, le gouvernement burkinabè entend améliorer le maillage administratif et rapprocher l’administration des citoyens. Il s’agit de favoriser l’accès aux services publics, de réduire les inégalités régionales et de permettre une réponse plus rapide et plus efficace de l’État aux besoins des populations.
Au-delà de la sécurité, cette réforme ambitionne aussi de renforcer la cohésion nationale et d’encourager une meilleure appropriation du territoire par les populations elles-mêmes.
La mise en œuvre de cette réforme territoriale se fera progressivement, en concertation avec les acteurs locaux et les structures administratives concernées. Le gouvernement appelle à l’adhésion des populations pour réussir ce tournant décisif dans la gouvernance nationale.
Par Thierry Kaboré|Zoodomail.com
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