Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), l'ancien parti unique ivoirien, a organisé une conférence de presse le mardi 21 octobre 2025 à son siège à Cocody dans l'Est d'Abidjan
Cette rencontre avec la presse a été co-animée par le député Doho Simon et l'ancien ministre Calixe Yapo, tous les deux, Porte-parole adjoints de ladite formation politique.
Le PDCI-RDA, dont la candidature de son président Cheick Tidjane Thiam a été rejetée pour l'élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 25 octobre prochain, " ne donnera pas de consigne de vote " pour ce scrutin, dit M. Doho à la presse.
" Il est clair que nous ne soutenons pas le système autocratique et nous tenons le chef de l'État pour responsable de tout ce qui arrive à notre pays. Nous savons tous que la liste électorale est fausse. Aller à l'élection présidentielle avec cette liste, je ne vous vois pas gagner. On a demandé la Révision de la liste électorale (Rle), elle n'a pas eu lieu. On a demandé la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei), elle n'a pas eu lieu", a regretté le président du groupe parlementaire du PDCI-RDA.
Réagissant à l'appel du président du PDCI-RDA Cheick Tidjane Thiam qui invitait dimanche dernier depuis la France, les ivoiriens à " libérer la Côte d’Ivoire ", M. Doho a estimé que " les gens ont vite fait de déraper et de faire des interprétations ".
Selon lui, cette sortie de M. Thiam est un "appel à l'expression plurielle ".
" Tidjane Thiam est dans le cœur des ivoiriens et des ivoiriennes qui sont épris de justice et de liberté. Son ambition n'est pas de perpétrer et de soutenir une autocratie électorale. Il a demandé au peuple de s'exprimer à une semaine de l'élection pour montrer qu'il n'est pas content. Ce n'est pas ce modèle de société que nous voulons. C'est tout. C'est un appel à l'expression plurielle", a expliqué le parlementaire.
" On a dit aux jeunes de se mobiliser pacifiquement pour dire au monde entier que nous n'allons pas soutenir ces élections et nous n'allons pas les soutenir. Parce qu'elles ne répondent pas à notre projet de société ", a-t-il ajouté.
Pour sa part, l'ancien ministre Calixe Yapo, lui-aussi porte-parole adjoint du PDCI-RDA, a soutenu que " c'est le pouvoir qui refuse de dialoguer ".
De l'avis de M. Yapo , " il n'est pas encore tard pour dialoguer".
" Ce n'est pas le Pdci-Rda qui a appelé à la violence. Nous demandons de manifester pacifiquement. Il n'y a pas eu de manifestations à Dabou, mais il y a eu des arrestations. C'est ce qui provoque des mécontentements", a laissé entendre le porte-parole adjoint du PDCI-RDA.
A trois jours de l'élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 25 octobre 2025, des tensions persistent dans le pays.
Une partie de l'opposition, notamment le Front Commun PDCI-PPA-CI, appelle à des manifestations pour dénoncer le processus électoral.
Ces manifestations ont déjà fait plusieurs dégâts matériels et on même causé la mort d'un manifestant et d'un officier de la gendarmerie nationale.
L.Barro/Abidjan.net
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