Devant le Tribunal : poignarder à l’aisselle et sur le torse...

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Devant le Tribunal

Sayouba Z. et Abdul Z. sont poursuivis pour actes de grand banditisme. La victime est sieur Yembi T., gérant d’un kiosque à café-restaurant. Il se trouve que celui-ci a été agressé dans son commerce aux environs de 04 h du matin, au quartier Koumdagnonré de Ouagadougou, au mois de septembre dernier. Mais les prévenus, qui devaient répondre des faits le vendredi 08 décembre 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga 1, ne reconnaissent pas les faits. 

La victime explique qu’il gère son commerce qui fonctionne 24h/24. Un matin de dimanche, pendant qu’il était sur les lieux, avait ouvert et attendait assis devant son kiosque, dans l‘espoir d’éventuels clients, il voit deux personnes qui arrivent à moto, puis, il se lève pour entrer dans son commerce. C’est alors qu’il est piqué au cou avec un couteau, puis, l’un des agresseurs lui ordonne de leur donner son argent. Ils le fouillent ensuite, puis emportent ce qu’il avait. Mais avant cela, il a été poignardé à l’aisselle, ainsi que sur le torse, entre autres parties de son corps. Il raconte que les visiteurs du jour ont dit ensuite que « le B. a eu ce qu’il mérite ».

Ils s’en vont, puis baignant dans son sang, Yembi reste à espérer que quelqu’un viendra le découvrir. Et c’est ce qui est arrivé, car un client vient, voit la scène et veut repartir, mais il lui dit d’une voix pénible que c’est bien lui, Yembi, qui est couché et qu’il a été agressé. Il lui confie qu’au cas où il viendrait à mourir, il a identifié un des agresseurs qui est le jeune homme à taxi moto, livreur d’attiéké tous les matins et qui s’arrête souvent très tôt dans son kiosque. Ce client va ensuite appeler des voisins, et peu après, Yembi est transporté dans une clinique. Par la suite, il se retrouve à l’hôpital de Tengandogo, où il retrouve ses esprits après des soins intensifs. 

Yembi informe qu’il connait bien Yacouba, qui vient régulièrement dans son kiosque tôt le matin, avant de continuer pour ses livraisons d’attiéké. Il se souvient qu’une fois, il est arrivé et a pris de la cigarette pour 50 FCFA à crédit, puis le lendemain, est revenu, mais il a refusé car il fallait éponger l’ancienne dette, parce que, pas assez de bénéfices sur le paquet de cigarettes. Hormis cela, il n’a pas affaire avec celui-ci, et ils ne causent même pas ensemble. 

Yembi raconte qu’il a reconnu Yacouba car ses agresseurs ne portaient pas de masque ni de cache-nez. Il ne peut donc se tromper sur la personne, et y tient mordicus. Il explique par ailleurs que Yacouba a reconnu être l’auteur des faits et a expliqué à la police que son complice est Abdul Z., ce qui a fait que celui-ci aussi a été interpellé. 

Le principal accusé réfute les faits…

Mais Yacouba ne reconnait pas les faits. Il explique qu’il conduisait le taxi-moto d’un gendarme et a arrêté, puis, a changé de quartier. Il dit être venu la veille de l’agression avec la moto de son grand-frère pour informer d’autres personnes d’un baptême qui aura lieu le lendemain, et c’était aux environs de 20 h, puis est retourné vers 21 h dans son nouveau quartier situé vers la Cimat. Il y est resté jusqu’au matin avec des amis en prenant du thé, et n’a même pas dormi car il fallait accueillir les gens qui venaient pour les salutations. 

Abdul, pour sa part, explique qu’il était couché quand, tôt le matin, des policiers sont venus l’arrêter. Il ne savait pas de quoi il s’agit, sinon au commissariat où l’on lui a dit qu’il est complice avec Yacouba pour un acte de grand banditisme. Il explique que bien vrai, Abdul et lui se sont vus la veille, et il l’a ensuite déposé à la maison aux environs de 22 h passé. Il était par ailleurs le seul à rentrer, car tout le monde l’était déjà. Il ne comprend donc pas pourquoi il est accusé de la sorte, parce qu’il n’a jamais fait des choses du genre et n’oserait même pas. 

Cette affaire a intrigué le Tribunal, qui a cherché à savoir quels étaient les témoins de Yacouba, quand il dit qu’il est rentré à la maison avec la moto à 21 h, pendant que Abdul dit que c’est à 22 h. Par ailleurs, les juges ont cherché à savoir qui était sur les lieux du baptême, puisqu’il parle d’avoir veillé toute la nuit, et n’a pas bougé du tout pour une course que ce soit. 

Outre cela, les juges ont pris les contacts téléphoniques des deux personnes, pour de plus amples enquêtes. Même si Yacouba a donné le sien, il déclare néanmoins que son téléphone a été volé. En tous les cas, le dossier a été renvoyé au 22 décembre prochain, pour enquêtes complémentaires. 

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F TAPSOBA

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