À l’heure du changement de régime annoncé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), un schéma répressif semble se dégager. En effet, les libérations à la chaîne des hauts fonctionnaires « BLA Boys » coincident avec les interpellations de la « Young team ». Un chassé-croisé qui questionne.
Faut-il être politologue pour observer le jeu de chaises musicales en cours au sommet de l’État ? Si d’aucuns annonçaient une révolution parfaite avec une nouvelle ossature, la désillusion semble d’ores et déjà palpable. En cause, les nominations de personnes bien connues de l’ancien régime. À cela s’ajoute la chasse aux sorcières exclusivement contre la « Young Team ». Pour l’instant.
Un remplacement numérique à sans famille ?
Il est ironique de le dire, mais la situation semble bien être de cet ordre. En phase avec son annonce faite le 4 septembre dernier sur les prisonniers d’opinion, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a bien lancé l’opération de remise en liberté. Mais de qui ? Pour l’heure, Renaud Allogho Akue, Jean Rémy Yama, Léandre Nzue, Brice Laccruche-Alihanga n’avaient pas été incarcérés pour leurs opinions.
Mais pour des cas de détournement de fonds publics et mensonge sur la paternité. Sauf à dire qu’André Patrick Roponat aurait monté des dossiers pour régler des comptes à la solde d’Ali et Sylvia Bongo Ondimba. Ce qui serait d’une faute professionnelle qui l’expose à la radiation de la magistrature. Dans le même temps, Nourredin Bongo Valentin, Ian Ghislain Ngoulou et Cie auraient effectué le chemin inverse.
Les Barons du PDG uniquement en résidence surveillée !
La constatation amère sur la gestion des cas de poursuite pour ces jeunes qui auraient pillé les caisses de l’État pousse à s’interroger sur les chefs d’institutions. D’Alain-Claude Bilie-By-Nzé à Rose Christiane Ossouka Raponda en passant par Marie-Madeleine Mbourantsuo et Faustin Boukoubi, c’est le calme plat. Pourtant à en croire le train de vie dispendieux qu’ils menaient, difficile d’imaginer que le salaire soit la seule source de revenus.
Engagé à réformer les institutions en leur donnant un caractère républicain, il est donc impératif que le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema puisse faire montre de la même énergie dans les deux cas. Autant les « BLA Boys » se seraient servis dans les caisses publiques, autant la « Young Team » devrait être inquiétée. Un inégal traitement qui gêne déjà. Vivement une réaction du CTRI qui pourrait perdre la confiance du peuple.
Gabon media
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