
Ce mercredi 14 mai 2025 marque une étape décisive dans l’engagement de la presse burkinabè pour la paix et la sécurité nationale. Réunis sous l’égide du Conseil supérieur de la communication (CSC), les responsables des médias publics et privés, toutes catégories confondues, ont signé un pacte historique visant à renforcer leur contribution à la lutte contre le terrorisme et à la reconquête du territoire.
Cette initiative, bien que symbolique, n’en demeure pas moins porteuse d’espoir. Elle traduit une volonté commune : celle de faire front, non pas à travers les armes, mais avec la plume, le micro et la caméra. En consacrant leur engagement à promouvoir les actions des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les médias s’érigent en relais d’un patriotisme assumé, qui appelle à l’unité, au civisme et à la cohésion sociale.
Mais cette responsabilité n’est pas à sens unique. Le pacte rappelle à l’État ses propres obligations : reconnaître la place stratégique des médias dans le combat pour la stabilité, garantir leur accès à l’information publique, alléger leur fardeau fiscal et instaurer un cadre permanent de dialogue avec le gouvernement. La presse ne peut jouer son rôle de manière efficiente que si elle est elle-même respectée, protégée et soutenue.
Le Conseil supérieur de la communication et l’Observatoire burkinabè des médias auront désormais la lourde tâche de veiller à l’application de ce pacte. Il ne s’agira pas de contrôler ou de museler, mais d’accompagner et de réguler avec intelligence et équité.
Dans un contexte où la désinformation et les discours haineux peuvent fragiliser davantage une nation en crise, ce pacte se présente comme une boussole éthique et professionnelle. Il ne dicte pas une ligne éditoriale, mais rappelle les fondements du métier : informer avec rigueur, éduquer avec responsabilité, et construire avec conviction.
Le Burkina Faso est à un tournant de son histoire. Et la presse, en choisissant de se dresser aux côtés de la République, montre que la parole, lorsqu’elle est libre et responsable, peut être l’un des remparts les plus puissants contre la terreur.
Zoodomail.com
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