Devant le Tribunal-Ouaga I : il reconnaît les faits et demande pardon

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devant le Tribunal

Le vendredi 18 juillet 2025, le prévenu Issa, vigile de profession, a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga I. Il est poursuivi pour des faits de recel portant sur deux kiosques  arrachés lors d’opérations de déguerpissement menées par la mairie en mai 2025.

 

Selon les éléments présentés à l’audience, Issa a reconnu avoir enlevé deux kiosques laissés à l’abandon en bordure de voie, les croyant abandonnés à la suite du déguerpissement. Il les a ensuite vendus à 100 000 F CFA l’unité, soit la somme de 200 000 F CFA au total. À la barre, le prévenu a déclaré avoir agi dans l’urgence pour couvrir les frais d’hospitalisation de sa femme gravement malade.

 

« Oui, je reconnais les faits. Je demande pardon », a-t-il déclaré face au président du Tribunal.

 

L’une des victimes présentes à l’audience, M. Zongo, a affirmé que son kiosque n’était pas concerné par le déguerpissement municipal. Il a soutenu qu’il était simplement inoccupé et non sécurisé à ce moment-là. Il a également indiqué que l’installation était couverte par un hangar.

 

Interrogé par le Tribunal sur ses demandes de réparation, M. Zongo a précisé que son kiosque a été retrouvé, mais il réclame une indemnisation de 123 000 F CFA pour la perte du hangar attenant, qui n’a pas été récupéré. Le président du Tribunal a toutefois rappelé que la plainte initiale portait uniquement sur les kiosques, et non sur un éventuel hangar, ce qu’a confirmé également le ministère public.

 

Dans son réquisitoire, le parquet a requis une peine de 12 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA le tout assortie d’un sursis .

 

Invité à réagir, Issa a simplement réitéré : « Je reconnais avoir fauté. Je demande pardon. Je ne recommencerai plus. »

 

À l’issue des débats, le Tribunal a reconnu Issa coupable de recel de kiosques. Il a été condamné à 6 mois de prison et 500 000 F CFA d’amende, le tout avec sursis.


« M. Issa, vous avez reconnu les faits dès le départ, vous avez coopéré pendant l’instruction, c’est pour cela que nous avons pris cette décision. Mais attention : même si la mairie a procédé à un déguerpissement, cela ne vous autorisait pas à vous approprier des biens qui ne vous appartiennent pas. Et si tout le monde se mettait à voler pour soigner un malade, que deviendrait notre société ? Faites attention pour ne plus revenir ici. » a conclu le président.

 

Par Zaïre Sanffo|Zoodomail.com

 

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