Burkina-Devant le Tribunal : fraude aux concours, un étudiant condamné

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fraude concours

Le mardi 2 décembre 2025, Madi, étudiant en économie, a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga I pour fraude aux examens et concours. Il a reconnu les faits.

 

L’affaire remonte au mois d’août 2025, en pleine session des concours et examens. Alors qu’il composait, Madi a été surpris par un gendarme en train d’utiliser son téléphone. Selon le procès-verbal, l’étudiant avait photographié les sujets pour ensuite rechercher les réponses sur Internet. Interpellé sur-le-champ, il a été conduit au poste.

 

À la barre, l’étudiant a tenté de s’expliquer :
« J’ai photographié les sujets avec mon téléphone et je les ai envoyés sur WhatsApp pour rechercher des réponses sur IA. Lorsque je voulais ranger l’appareil, le surveillant gendarme m’a vu. »

 

Le tribunal lui demande alors s’il ignorait l’interdiction. Madi répond :
« Je sais que le règlement n’autorise pas les téléphones. »
Le procureur s’étonne : « C’est ce que vous faites habituellement à l’université ? »
« Non, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je n’avais pas l’intention de frauder », lâche Madi.

 

L’Agent judiciaire de l’État (AJE), partie civile, estime que le comportement de l’étudiant a causé un préjudice moral à l’État. Il réclame 500 000 F CFA au titre de réparation.

 

Dans ses réquisitions, le ministère public demande que Madi soit reconnu coupable de fraude aux examens et concours et condamné à six mois de prison avec sursis, en plus d’une amende de 500 000 F CFA, assortie de sursis également. Le ministère public demande la confiscation du téléphone.

 

Avant la décision finale, l’étudiant formule son dernier mot :
« Je ne vais plus recommencer. Je demande pardon. »

 

À l’issue des débats, le tribunal reconnaît Madi coupable des faits de fraude aux examens et concours. Il le condamne à six mois de prison et à une amende de 250 000 F CFA, le tout assorti du sursis. La constitution de partie civile de l’État est jugée partiellement fondée : Madi devra payer 50 000 F CFA au titre du préjudice moral. Le tribunal ordonne enfin la confiscation du téléphone, de marque Techno, au profit de l’État.

 

 

Par Rosine Zongo|Zoodomail.com

 

 

 

 

 

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