Atterrissage d’urgence d’aéronef-Le Café : Abuja s’excuse, Ouagadougou réaffirme sa souveraineté

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Ouaga Abuja

L’audience accordée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, au ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, ce mercredi à Ouagadougou, marque un moment important dans les relations entre le Burkina Faso et la République fédérale du Nigéria. Au-delà du protocole, cette rencontre révèle une volonté claire de préserver la fraternité entre deux peuples liés par l’histoire, la géographie et des défis communs.

 

En se présentant comme porteur d’un message de solidarité du Président Ahmed Bola Tinubu, le chef de la diplomatie nigériane a tenu à lever toute ambiguïté née de l’atterrissage d’urgence d’un aéronef nigérian sur le sol burkinabè. La reconnaissance d’irrégularités dans la procédure d’autorisation de survol, suivie d’excuses officielles, témoigne d’une démarche responsable et respectueuse des règles de souveraineté. Dans un contexte régional sensible, ce geste diplomatique mérite d’être salué.

 

Plus encore, la fermeté avec laquelle Abuja s’est démarquée des propos jugés déplacés et infondés d’un responsable politique nigérian à l’encontre du Burkina Faso envoie un signal fort. Elle rappelle que les relations entre États ne sauraient être prises en otage par des déclarations partisanes ou émotionnelles. La diplomatie, par essence, exige retenue, vérité et respect mutuel.

 

L’attitude des autorités burkinabè, saluée par la partie nigériane, notamment dans la prise en charge des occupants de l’aéronef immobilisé, illustre un esprit de responsabilité et de fraternité africaine. Elle confirme que, malgré les tensions sécuritaires et les défis internes, le Burkina Faso demeure attaché aux valeurs d’hospitalité et de coopération régionale.

 

Enfin, les échanges sur la lutte contre le terrorisme rappellent l’urgence d’une action collective. La reconnaissance par le Nigéria des progrès enregistrés par le Burkina Faso dans ce combat renforce la nécessité d’une collaboration sincère et renforcée entre pays voisins. Le terrorisme ne connaît pas de frontières ; la réponse, elle, doit être concertée, solidaire et respectueuse des souverainetés.

 

Cette audience aura ainsi servi à apaiser les malentendus, à réaffirmer les liens fraternels et à tracer les sillons d’une coopération plus étroite. Dans une Afrique de l’Ouest en quête de stabilité, le dialogue franc et le respect mutuel restent des piliers indispensables.

 

Par Yamyélé|Zoodomail.com

 

 

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