La communauté musulmane du Burkina Faso est frappée par une profonde tristesse. L’imam Boubacar Kassoum Sana est décédé ce 30 décembre 2025, laissant derrière lui le souvenir d’un éminent guide religieux et d’un homme de savoir.
Né en 1950 à Nobéré, dans la province du Zoundwéogo, en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), l’imam Boubacar Kassoum Sana a consacré sa vie à l’étude, à l’enseignement et à la promotion des valeurs de l’islam.
Après une formation initiale au Ghana, il poursuit ses études supérieures dans plusieurs hauts lieux du savoir islamique, notamment au Caire (Égypte), à Damas (Syrie), à Bagdad (Irak) et surtout à Médine (Arabie Saoudite). Il y séjourne pendant dix ans, au terme desquels il obtient une Licence d’Enseignement.
De retour en Afrique, il enseigne d’abord à Madagascar. Tenté un temps par l’émigration au Canada, il choisit finalement de rentrer au Burkina Faso en 1980, où il s’investit pleinement dans l’éducation religieuse. Il enseigne notamment à la médersa de la Communauté musulmane, à celle du Mouvement sunnite, ainsi qu’à l’école franco-arabe de l’Association Al-Itiad Islami.
En 1997, il est porté à la tête de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) et devient imam de la grande mosquée de Ouagadougou, fonctions qu’il exercera avec dévouement jusqu’en 2004, année où il cède la présidence de la CMBF.
En 2017, gravement malade, l’imam Boubacar Kassoum Sana est évacué en France pour des soins. Sa convalescence durera près de deux ans et demi. De retour au pays, il vivait discrètement, entouré de l’affection des fidèles, avant de s’éteindre en ce mois de décembre 2025.
Avec sa disparition, le Burkina Faso perd une figure majeure de l’islam, reconnue pour son érudition, sa modération et son engagement au service de la foi et de la communauté.
Qu’Allah lui accorde Sa miséricorde et que son âme repose en paix.
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