Burkina Faso-Devant le Tribunal : le Burkina ferme ses portes à Karamoko pour 5 ans

Submitted by Redaction on
Image
Devant le Tribunal

Le vendredi 19 septembre 2025, Karamoko a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga I pour répondre des faits de faux monnayage.

 

Selon les faits, les enquêteurs avaient reçu des informations faisant état d’individus qui faisaient circuler de faux billets à Ouagadougou. Karamoko, d’origine étrangère, a été interpellé courant 2025 avec en sa possession huit millions de francs CFA en faux billets.

 

À la barre, il a reconnu que les billets provenaient du Nigeria et qu’il devait les récupérer à la gare, en sachant que c’était interdit. Il a ajouté que, pour la deuxième fois, c’est un ressortissant malien qui les lui avait envoyés.


 

« Vous les utilisiez dans quel but ? », a voulu savoir le tribunal.
« Ce sont les gens qui tournent les vidéos qui s’en servent », a-t-il répondu.


 

Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de reconnaître Karamoko coupable de faux monnayage. Il a requis une peine de sept ans d’emprisonnement, dont trente-six mois ferme, et une amende de 80 000 000 F CFA, dont la moitié ferme. Il a également sollicité la confiscation du scellé aux fins de destruction.


 

Selon l’avocat de Karamoko, le parquet aurait dû solliciter l’avis de la BCEAO avant toute conclusion. « Il a simplement supposé que c’étaient des faux billets », a-t-il plaidé. Il a ajouté que son client, de passage au Burkina Faso, n’avait agi que par détresse, voulant soigner sa mère malade. Il a donc demandé la clémence du tribunal.

 

Le faux billet coûte cher à Karamoko


Dans son verdict rendu le vendredi 26 septembre 2025, le tribunal a déclaré Karamoko coupable des faits de faux monnayage à lui reprochés et l’a condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’une amende de 85 millions de F CFA, le tout ferme. Le tribunal a également prononcé contre lui l’interdiction d’exercer toute activité dans le secteur bancaire et financier pour une durée de 5 ans, ainsi qu’une interdiction de séjour sur le territoire national pour la même durée.


 

Le tribunal a ordonné la confiscation du scellé, constitué de 841 faux billets en coupures de 10 000 F, 423 billets en coupures de 5 000 F et 58 faux billets en coupures de 1 000 F, au profit de la BCEAO pour destruction.


 

Après le verdict, le prévenu, genou à terre, a demandé pardon. Le président du tribunal lui a alors déclaré : « La justice burkinabè ne saurait accepter qu’on arrose son pays de faux billets. Si vous n’êtes pas d’accord, vous avez dix jours pour faire appel. »


 

Selon une source parvenue à Zoodomail.com, Karamoko, par le biais de son avocat, a interjeté appel du jugement qui l’oppose au ministère public.

 

Par Reine Zongo|Zoodomail.com

Les trois dernières publications