
Le vendredi 2 mai 2025, l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a publié sur sa page Facebook un communiqué au titre évocateur : « Corruption, blanchiment et financement occulte : un ancien ministre dans le collimateur de l’ASCE-LC ».
Selon des informations recueillies par Zoodomail.com, l’homme visé serait Salif, un ancien membre influent du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et ensuite rallié au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Né en mai 1960, Salif est une figure bien connue de la scène politique burkinabè. Proche du pouvoir sous le régime Compaoré, il a occupé des fonctions de premier plan au sein du CDP, notamment comme secrétaire adjoint à l’organisation. En 2011, il accède au poste de député à l’Assemblée nationale.
À la suite de l’insurrection populaire de 2014 et de la chute du régime, Salif change de cap politique et rejoint le MPP, dirigé par Roch Marc Christian Kaboré. Ce ralliement lui ouvre de nouvelles portes : il est nommé vice-président de l’Assemblée nationale en 2019, puis accède au poste de ministre, de janvier 2019 au 13 décembre 2021.
Mais aujourd’hui, c’est dans les colonnes judiciaires que son nom réapparaît. L’ancien ministre est poursuivi pour des faits présumés de corruption, dans un contexte national où les autorités affichent leur volonté de rompre avec les pratiques du passé.
L’affaire sera portée devant le Tribunal de grande instance de Ouaga I le 26 mai prochain.
Zoodomail.com
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