En ce 15 mai 2025, le Burkina Faso célèbre avec fierté la deuxième édition de la Journée des coutumes et traditions. Instituée pour raviver la mémoire collective et valoriser les fondements culturels de notre société, cette journée est bien plus qu’un simple rendez-vous annuel : elle est un acte fort de reconnaissance de notre identité plurielle et de notre histoire partagée.
Dans un monde globalisé où les repères s’effacent parfois sous le poids de l’uniformisation culturelle, cette journée sonne comme un rappel nécessaire : nos traditions, nos rites, nos langues, nos valeurs sont les piliers invisibles qui portent notre résilience, notre unité et notre avenir commun. De Dédougou à Fada, de Gaoua à Ouagadougou, les peuples du Burkina, dans leur diversité, partagent un socle commun façonné par des siècles de sagesse.
La tenue de cette deuxième édition confirme la volonté du pays de réconcilier modernité et héritage ancestral. Les danses, les tenues traditionnelles, les contes, les symboles, mais aussi les rituels de dialogue et de médiation sociale témoignent de la richesse et de la pertinence de nos coutumes. Elles sont des réponses africaines aux enjeux d’aujourd’hui : cohésion sociale, paix durable, justice communautaire et respect de l’autre.
Toutefois, valoriser les traditions ne signifie pas les sanctuariser. Il nous revient, collectivement, d’opérer une lecture critique et dynamique de notre patrimoine culturel. Transmettre ne doit pas rimer avec répéter, mais plutôt avec adapter, faire évoluer, réinterpréter. La tradition n’est pas le refus du changement, elle en est souvent le moteur silencieux.
Le 15 mai doit donc rester une date forte dans notre calendrier national. Une journée de fierté, mais aussi de réflexion. Une occasion d’enseigner à nos enfants que l’avenir du Burkina se construira d’autant mieux qu’il s’enracine dans la connaissance et le respect de ses propres fondations.
Puisse cette journée continuer à grandir, à fédérer et à inspirer.
Yamyelé |Zoodomail.com
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