Conduite de la politique pénale : le garde des sceaux en concertation avec les procureurs généraux et procureurs du Faso

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Justice

Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Me Edasso Rodrigue BAYALA, a réuni, cet après-midi du 4 décembre à Ouagadougou, l’ensemble des Procureurs généraux et Procureurs du Faso. Entouré de ses plus proches collaborateurs, notamment le directeur de cabinet Bépoadi SININI et le Secrétaire général Harouna KADIO, le ministre a ouvert une session d’échanges dédiée à la conduite de la politique pénale dans un contexte national particulièrement exigeant.

 

Cette rencontre vise surtout à « discuter de l'ensemble des difficultés que les procureurs généraux et les procureurs du Faso rencontrent quotidiennement dans leurs missions, afin que la justice soit efficacement rendue et réponde véritablement aux aspirations de nos populations ».

 

À l’ouverture des travaux, Me BAYALA a rappelé que cette rencontre s’inscrit dans la volonté du gouvernement de présenter clairement les orientations générales inscrites dans la politique pénale adoptée par le décret n°2024-182/PRES/PM/MJDHRI du 4 mars 2024. Il a insisté sur la nécessité d’une cohésion accrue entre les juridictions afin de garantir une mise en œuvre harmonieuse de ces directives, au service d’une justice plus efficace, plus lisible et mieux adaptée aux attentes des citoyens.

 

Les échanges ont permis de dresser un état des lieux des réformes engagées , notamment celles issues de la loi n°009-2025/ALT du 12 juin 2025 portant Code de procédure pénale et de la loi n°008-2025 du 9 juin 2025 portant organisation judiciaire. Les innovations majeures incluent l’introduction de mesures alternatives aux poursuites judiciaires telles que la médiation pénale pour les majeurs ou encore la composition pénale et les travaux d'intérêt général . 

 

Le ministre a aussi évoqué l’un des chantiers structurants du moment : le projet de Code pénal adopté ce même jour en Conseil des ministres, une étape décisive pour moderniser l’appareil judiciaire. L'adoption de ce code place à nouveau la peine de mort comme sanction prévue dans des circonstances expressément encadrées. 

 

Il a souligné l’urgence de disposer d’un cadre d’action cohérent, aligné sur la vision du Chef de l’État, vision qui accorde une place centrale à une justice réparatrice, équitable et socialement transformatrice.

 

Le Garde des Sceaux a salué la résilience et le sens du sacrifice des magistrats du parquet, les invitant à demeurer des acteurs engagés dans la consolidation de l’État de droit. En filigrane de cette rencontre se dessine une volonté claire : faire de la justice burkinabè un outil de transformation sociale, à la fois exigeant, humain et proche des réalités du quotidien. Une justice qui, plus que jamais, aspire à retrouver pleinement la confiance des populations.

 

𝐃𝐂𝐑𝐏-𝐌𝐉𝐃𝐇𝐑𝐈

 

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