Il existe des symboles qui dépassent les podiums et les médailles. Hugues Fabrice Zango fait partie de ceux-là. Ce mercredi 26 novembre 2025, l’icône du triple saut mondial a été reçue en audience par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano. Une rencontre qui marque non pas la fin d’une carrière, mais le début d’une nouvelle trajectoire tout aussi prometteuse : celle d’un intellectuel engagé au service de son pays.
Après avoir porté le drapeau burkinabè au firmament des plus grandes compétitions internationales, Zango choisit aujourd’hui un autre terrain, moins spectaculaire mais tout aussi vital : celui du savoir, de la technologie et de l’innovation. Docteur en génie électrique, il aurait pu se contenter d’une retraite dorée, de conférences à travers le monde, ou d’une carrière universitaire à l’étranger. Au lieu de cela, il revient au pays. Et mieux encore, il investit dans la formation, dans l’ingénierie, dans la transmission.
En présentant au ministre son cabinet d’ingénierie spécialisé en génie électrique, Zango montre qu’il n’a jamais perdu de vue l’essentiel : contribuer concrètement au développement du Burkina Faso. Son ambition est claire : former les futures générations, participer à la recherche appliquée, et bâtir une expertise locale capable de rivaliser avec les standards internationaux.
Cette rencontre avec le Pr Adjima Thiombiano n’est pas anodine. Elle illustre parfaitement la synergie indispensable entre acteurs publics et initiatives privées pour relever les défis nationaux. Le ministre, en homme de science, a accueilli l’ex-athlète devenu ingénieur avec respect, mais aussi avec une vision : celle d’un Burkina où la recherche et l'innovation sont portées par des profils multidimensionnels, ancrés dans l’excellence et la rigueur.
Au moment où notre pays construit patiemment les bases d’un développement endogène, la démarche de Zango est une leçon pour la jeunesse : le talent n’a de valeur que s’il se met au service de la communauté. Son parcours le prouve, on peut être champion du monde et rester profondément attaché à ses racines ; on peut briller à l’international et choisir de bâtir chez soi.
L’histoire retiendra peut-être que Zango fut champion du monde de triple saut. Mais elle retiendra aussi et surtout qu’il aura sauté plus loin encore lorsqu’il a décidé de transformer sa réussite personnelle en opportunité collective.
Le Burkina Faso a besoin de modèles. À travers ce nouveau chapitre, Hugues Fabrice Zango nous rappelle que les champions ne quittent jamais vraiment l’arène : ils changent simplement de discipline, tout en continuant d’inspirer une nation entière.
Par Yamyélé|Zoodomail.com
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