Burkina-Devant le Tribunal : promesse d’amour, Dame Dabilgou condamnée pour escroquerie

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Le lundi 8 décembre 2025, Dame Dabilgou a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga I pour abus de confiance, portant sur 18 millions de FCFA, au préjudice de Ouedraogo. La prévenue a nié les faits, affirmant que les sommes reçues étaient des dons issus d’une relation sentimentale, et non des prêts.

 

Les faits remontent à 2021, après une rencontre à Kaya ayant évolué en relation amoureuse. Ouedraogo soutient avoir confié plusieurs millions à Dame Dabilgou pour un investissement commercial et la construction d’une villa, tandis que celle-ci affirme avoir utilisé l’argent avec son accord, dans le cadre de leur vie commune.

 

À la barre, les deux parties ont livré des versions diamétralement opposées, s’accusant mutuellement de manipulation et de mauvaise foi. Un message WhatsApp dans lequel la prévenue répond « Tu l’auras » à une demande de restitution des 18 millions a été versé au dossier par le ministère public.

 

L’avocat de la partie civile a estimé que les faits d’abus de confiance sont constitués et a demandé le remboursement des 18 millions de FCFA, ainsi que des dommages pour frais exposés. Le parquet a requis 12 mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 FCFA, également assortie du sursis.

 

La défense, qualifiant l’affaire de « procès d’amour », a plaidé la relaxe, soutenant que les fonds ont servi à financer une relation assimilable à un mariage. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré.

 

Le verdict a finalement été rendu le 15 décembre 2029. Le tribunal a requalifié les faits d’abus de confiance en escroquerie. Dame Dabilgou a été reconnue coupable et condamnée à 12 mois de prison ainsi qu’à une amende de 1 000 000 FCFA, le tout assorti du sursis.

 

Le tribunal a reçu la constitution de partie civile et a condamné Dame Dabilgou à payer à Ouedraogo le montant principal de 18 000 000 FCFA, ainsi que 750 000 FCFA au titre des frais exposés, tout en rejetant le surplus de la demande concernant lesdits frais.

 

A lire : Burkina – Devant le Tribunal : « C’est lui qui finançait l’amour », plaide l’avocat de la défense

 

Par Reine Zongo|Zoodomail.com

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